D’ailleurs, ne m’avez-vous pas dit vous-même…MADAME DE LA POMMERAYEOui, j’ai dit tout ce qu’il vous plaira ; mais avec tout cela, permettez que je me satisfasse.JACQUESLa chienne ! la coquine ! l’enragée ! et pourquoi aussi s’attacher à une pareille femme ?LE MAÎTREEt pourquoi aussi la séduire et s’en détacher ?L’HÔTESSEPourquoi cesser de l’aimer sans rime ni raison ?JACQUES, montrant le ciel du doigtAh ! mon maître !LE MARQUISPourquoi, marquise, ne vous mariez-vous pas aussi ?MADAME DE LA POMMERAYEÀ qui, s’il vous plaît ?LE MARQUISAu petit comte ; il a de l’esprit, de la naissance, de la fortune.MADAME DE LA POMMERAYEEt qui est-ce qui me répondra de sa fidélité ? C’est vous peut-être !LE MARQUISNon ; mais il me semble qu’on se passe aisément de la fidélité d’un mari.MADAME DE LA POMMERAYED’accord ; mais si le mien m’était infidèle, je serais peut-être assez bizarre pour m’en offenser ; et je suis vindicative.LE MARQUISEh bien ! vous vous vengeriez, cela s’en va sans dire. C’est que nous prendrions un hôtel commun, et que nous formerions tous quatre la plus agréable société.MADAME DE LA POMMERAYETout cela est fort beau ; mais je ne me marie pas. sac longchamp pliage pas cher
Le seul homme que j’aurais peut-être été tentée d’épouser…LE MARQUISC’est moi ?MADAME DE LA POMMERAYEJe puis vous l’avouer à présent sans conséquence.LE MARQUISEt pourquoi ne me l’avoir pas dit ?MADAME DE LA POMMERAYEPar l’événement, j’ai bien fait. Celle que vous allez avoir vous convient de tout point mieux que moi.L’HÔTESSEMme de La Pommeraye mit à ses informations toute l’exactitude et la célérité qu’elle voulut. Elle produisit au marquis les attestations les plus flatteuses ; il y en avait de Paris, il y en avait de la province. Elle exigea du marquis encore une quinzaine, afin qu’il s’examinât derechef. Cette quinzaine lui parut éternelle ; enfin la marquise fut obligée de céder à son impatience et à ses prières. sac longchamp pas cher La première entrevue se fait chez ses amies ; on y convient de tout, les bans se publient ; le contrat se passe ; le marquis fait présent à Mme de La Pommeraye d’un superbe diamant, et le mariage est consommé.JACQUESQuelle trame et quelle vengeance !LE MAÎTREElle est incompréhensible.JACQUESDélivrez-moi du souci de la première nuit des noces, et jusqu’à présent je n’y vois pas un grand mal.LE MAÎTRETais-toi, nigaud.L’HÔTESSELa nuit des noces se passa fort bien.JACQUESJe croyais…L’HÔTESSECroyez à ce que votre maître vient de vous dire… » Et en parlant ainsi elle souriait, et en souriant, elle passait sa main sur le visage de Jacques, et lui serrait le nez… « Mais ce fut le lendemain…JACQUESLe lendemain ne fut ce pas comme la veille ?L’HÔTESSEPas tout à fait. Le lendemain, Mme de La Pommeraye écrivit au marquis un billet qui l’invitait à se rendre chez elle au plus tôt, pour affaire importante. sac longchamps pliage soldes
Le marquis ne se fit pas attendre.On le reçut avec un visage où l’indignation se peignait dans toute sa force ; le discours qu’on lui tint ne fut pas long ; le voici : « Marquis, lui dit-elle, apprenez à me connaître. Si les autres femmes s’estimaient assez pour éprouver mon ressentiment, vos semblables seraient moins communs. Vous aviez acquis une honnête femme que vous n’avez pas su conserver ; cette femme, c’est moi ; elle s’est vengée en vous en faisant épouser une digne de vous. Sortez de chez moi, et allez-vous-en rue Traversière, à l’hôtel de Hambourg, où l’on vous apprendra le sale métier que votre femme et votre belle-mère ont exercé pendant dix ans, sous le nom de d’Aisnon. »La surprise et la consternation de ce pauvre marquis ne peuvent se rendre. Il ne savait qu’en penser ; mais son incertitude ne dura que le temps d’aller d’un bout de la ville à l’autre.
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